Suite à la polémique présente sur les réseaux sociaux cette saison concernant la motoneige hors-piste, je trouve important de rectifier la pensée courante.
Vous savez, le hors-piste existe depuis plusieurs années. Toutefois, avec la technologie, on se retrouve face à des machines de calibre ! Nous sommes loin du Ski-Doo Olympic d’antan avec nos chenilles de 154’’, 165’’ et même 174’’ de long !

Les commentaires que je vois souvent, sont qu’avec ces nouvelles machines, il est plus facile de briser les champs, les bleuetières et les plantations. Mais il est important de mentionner que LES PASSIONNÉS DE HORS-PISTE n’ont pas de plaisir à s’amuser dans 2 pieds de neige. Les motoneiges hors-pistes sont faites pour être manœuvrées dans plusieurs pieds de neige. Donc, une majorité des gens qui font du hors-piste ne se retrouve pas dans les sentiers de motoneige, en ville, mais plutôt en montagne, là où la neige et la poudreuse sont présentes en grande quantité. Ceux qui aiment le hors-piste sont à la recherche de liberté et de sensation forte. Et je peux vous garantir que ce n’est pas le ‘’feeling’’ que nous avons lorsqu’on se retrouve face à un champ ayant 1 ou 2 pieds de neige.
Il faut savoir faire LA DISTINCTION ENTRE LES MOTONEIGISTES DE HORS-PISTE ET LES DÉLINQUANTS. Les délinquants, ceux qui ne respectent pas les règles. Ils se retrouvent autant dans le hors-piste que dans les sentiers. Il est important de les identifier comme tel. Certains motoneigistes ne respectent pas les règles, mais il ne faut pas généraliser et condamner tous les adeptes du sport, ou d’une seule catégorie. D’ailleurs, nous sommes tous dans le même bateau. En tant que passionnée de motoneige, je n’ai pas envie de voir ce sport s’éteindre en perdant les droits de passage.

Aussi, croyez-vous que ceux qui ne respectent pas les terres privées ont tous leurs cartes de membre ? Il est possible que non, certains motoneigistes n’ont pas leur droit d’accès et passent ainsi sur les terres privées sans se soucier des règles et des conséquences. Il faut régler le problème à la source et INFORMER ET SENSIBILISER LES GENS. Quand nous étions à l’école, on n’apprenait pas à grand coup d’insulte. Alors ce n’est pas en faisant des publications à caractère haineux sur les réseaux sociaux que la sensibilisation va se faire. En tant que communauté, nous pouvons exiger davantage de nous-mêmes et nous impliquer ensemble à la propager.

L’ÉDUCATION A ÉGALEMENT UN RÔLE À JOUER DANS CETTE SENSIBILISATION. Personnellement, quand j’ai acheté ma première machine à l’âge de 19 ans, personne ne m’a informé des règles. Pour certaines personnes, cela peut sembler logique, mais pour une nouvelle motoneigiste, je ne savais pas que le fait de passer dans un champ pouvait l’abimer. Rappelez-vous qu’en tant que partenaire, en tant que motoneigiste d’expérience, vous êtes appelés à parrainer les nouveaux motoneigistes et à partager vos connaissance des lois, règlements et de la sécurité.
En comprenant bien les impacts négatifs que peuvent avoir certains comportements, on peut ensuite comprendre pourquoi les règles sont instaurées, on les respecte et ainsi, on incite les autres à les suivre. C’est à force de sensibilisation, de communication et d’expérience qu’on en vient à mieux comprendre et à respecter les règles. Donc informons et sensibilisons les délinquants aux bonnes pratiques de la motoneige !
Il est possible d’informer les gens qui s’achètent une motoneige, les nouveaux motoneigistes et les adeptes expérimentés ; et il est possible de le faire DANS LE RESPECT. Ramasser ses déchets, les restes d’une courroie éclatée, le respect des pancartes et des limites de vitesse et le respect des terres privées sont une responsabilité qui nous concerne tous. C’est à NOUS de sensibiliser notre entourage.
Nous avons la même passion : celle de la motoneige. Celle d’enfiler notre ‘’soute’’, notre casque et nos gants pour embarquer sur notre machine et aller affronter le froid de l’hiver québécois. Ne l’oublions pas
Vanessa Belley