Photo de Michel avec le casque sur la tête
L’importance des ventes de pièces, accessoires et vêtements (PAV) ne cesse de croître chez chacun des grands fabricants. Alors que les marges de profit sur les véhicules diminuent de façon continue, les revenus, mais surtout la profitabilité réalisée par la vente de ces articles, deviennent de plus en plus critiques sur le plan du bien-être financier des entreprises (et des concessionnaires). Un indicateur évident de cette tendance est la pratique chez les fabricants d’allouer de plus en plus de temps aux nouveautés PAV lors du lancement de leurs nouvelles motoneiges et c’était justement le cas lorsque les instances chez Ski-Doo ont lancé leurs gammes de motoneiges 2019.
Rassemblant les médias motoneige nord-américains, les dirigeants de la division PAV chez BRP ont profité de l’occasion pour présenter le nouveau casque Oxygen. Conçu pour le motoneigiste de sentier, ce casque – je dois l’avouer – m’a grandement impressionné lorsqu’on nous l’a présenté. En écoutant le présentateur, je n’ai pu qu’être séduit lorsqu’il énuméra ses caractéristiques et innovations; ma curiosité et mon intérêt à l’égard de ce nouveau casque étaient au-delà de l’ordinaire. Je me suis dit que si ce casque réussit à faire la moitié de ce que l’on prétend, ce sera un véritable coup de circuit pour le randonneur en sentier.
Après avoir examiné le casque sous tous les angles, le moment de vérité est enfin arrivé. La neige est au sol, le froid est dans l’air et c’est ainsi que débute l’essai du nouveau casque Oxygen. Il est pertinent de mentionner que Ski-Doo offre également une nouvelle cagoule, celle-ci supposément conçue pour le casque en question. Voilà qu’avec cette dernière en place, le casque glisse sans trop d’efforts. Bien que le protège-menton intégré s’avère un peu encombrant les premières fois qu’on l’enfile, on apprend rapidement à le tenir ouvert manuellement, ce qui simplifie énormément sa mise en place.
Lorsqu’on roule en sentier, l’excellent champ de vision, notamment sur le plan périphérique, est aussitôt évident. De plus, la vision est optiquement correcte; il n’y a aucune distorsion dans la visière. Malgré des sorties par temps plutôt froid (on parle d’en deçà de -25 °C [-13 °F]), le casque demeure confortable, sans aucune entrée d’air perceptible. Le protège-menton, qui m’a causé une certaine frustration plus tôt dans l’aventure, est efficace. Sa longueur permet à celui qui le revêt de l’insérer à l’intérieur du manteau, ce qui empêche toute entrée d’air. Le casque est également très silencieux : un avantage secondaire lié à son étanchéité. Dans les faits, il s’agit du casque le moins bruyant que j’aie testé à ce jour, surpassant à ce chapitre le BV2S (également vendu par Ski-Doo) qui détenait le titre par le passé.
Un autre point intéressant est que sa forme ergonomique fait en sorte que l’on ne ressent aucun point de pression, et ce, malgré de longues journées en selle. Il faut dire que cette caractéristique a une dimension très personnelle et l’expérience d’une personne n’est pas nécessairement garante d’un confort pour tous. La légèreté tant vantée par le personnel de BRP est aussi évidente. Aucun stress n’est ressenti à la tête ou au cou, ce qui est un avantage considérable pour le randonneur de longue distance.
Les aspects positifs du casque continuent de s’accumuler : l’attache par cliquet est simple à utiliser et se manipule même avec une main gantée, ce qui est particulièrement apprécié par temps froid. Il en va de même pour la visière, celle-ci étant des plus faciles à soulever et abaisser, même en portant des gants. On ne peut pas en dire autant, toutefois, de la visière auxiliaire, car le levier d’actionnement est quelque peu difficile à repérer (bien que son action soit fluide).
Je dois mentionner que ce casque avait un attrait particulier pour moi en raison du fait que je m’étais éloigné des visières chauffantes il y a plusieurs années, et ce, après certaines mésaentures impliquant un pilote inattentif et un fil toujours branché. Selon les propos de BRP, le système d’attache du nouveau Oxygen offrait le potentiel de contrer ma nature parfois distraite. Alors, qu’en est-il? En un mot, il est génial. Le mécanisme en question est solide et efficace. Malgré de nombreux déplacements de ma part en conduisant, le fil n’a jamais perdu le contact. Les ingénieurs ont sagement choisi de munir le fil d’une attache, l’empêchant ainsi de se promener partout, ce qui a certainement aidé. Le fil comprend également une télécommande qui permet de choisir l’intensité de chaleur de la visière, celle-ci étant identifiée à l’aide d’une série de lumières DEL.
Le connecteur magnétique arrière eLinQ est des plus faciles à utiliser. Non seulement maintient-il le contact en tout temps, mais on n’a qu’à approcher son extrémité mobile à l’arrière du casque pour que les aimants fassent leur travail et relient les deux bouts.
Un avantage secondaire des lumières DEL sur la commande est que celles-ci permettent de rester à l’affut de la connectivité de l’alimentation.
Enfin, pour répondre à la question primordiale lorsqu’il s’agit d’un casque de motoneige : oui, la visière est restée sans buée pendant toute la durée de notre essai.
J’ai débuté l’essai de ce casque rempli d’espoir et celui-ci a tenu ses promesses. Il n’est pas tout à fait bon marché (PDSF : 749,99 $), mais il fait exactement ce qu’il est censé faire : vous permettre de profiter de vos sorties et de vous soucier de tout sauf de votre casque, et ce, en gardant votre tête en sécurité. Mission accomplie!
Photo : Oxy_1 (NB : s.v.p. faire un close-cut afin d’éliminer l’arrière-plan)